DossierTravel manager : un acteur clé en pleine mutation
1 - Le Travel Management, une profession protéiforme
Il n'y a pas de Travel Manager type, ni de formation type, tout comme pour l'organisation des entreprises. 80 % des répondants à l'enquête de 3mundi n'étaient pas issus du secteur du Business Travel avant d'intégrer leur poste.
Les activités du Travel Manager se sont progressivement étoffées : aujourd'hui, il est un acteur pluridisciplinaire et un véritable chef de projet transversal. Il allie compétences en gestion, achats, droit, ressources humaines, communication, informatique, et secteur du voyage d'affaires. Il a la responsabilité de l'optimisation du budget consacré aux déplacements professionnels, tout comme de l'optimisation des processus de voyages dans un objectif de réduction des coûts et de rationalisation des opérations internes. Ceci implique notamment la mise en place de systèmes d'automatisation de gestion des déplacements, le tracking, la réconciliation et le monitoring des dépenses, ainsi que la maîtrise des risques liés aux déplacements professionnels.
Le Travel Manager doit avant tout cadrer les déplacements professionnels des collaborateurs au travers d'un programme voyages, tout en mettant en oeuvre les moyens et l'organisation qui permettront de maximiser l'adhésion des voyageurs à la politique voyages. Il met aussi en place un tracking afin de veiller au respect des règles et des accords contractuels avec les prestataires.
Portrait-robot du Travel Manager
Il n'existe pas de parcours type qui mène à la fonction de Travel Manager. Ces derniers justifient quasi systématiquement d'un niveau de formation supérieur : ils sont une grande majorité à avoir obtenu un Master (42 %), une Licence (25 %), un BTS (BRS maintenance industrielle, BTS action commerciale, BTS tourisme, notamment ou équivalent Bac +2 (29 %). Ils sont le plus souvent issus de formations en finance, en droit des affaires et en maîtrise de sciences. Contrairement aux Bac+2 qui vont souvent accéder à des fonctions liées au Travel Management grâce à des évolutions en interne, les titulaires d'un Master spécialisé y accèdent généralement dès leur première expérience professionnelle.
80 % des répondants à l'enquête de 3mundi : https://www.3mundi.fr/fr-fr/livre-blanc-3mundi-01fr-2 n'étaient pas issus du secteur du Business Travel avant d'intégrer leur poste. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont accédé à la fonction de chargé de voyages à la suite d'une expérience au sein d'un service annexe, en tant que responsable du service clientèle ou logistique par exemple. Pour ceux qui témoignaient déjà d'une expérience dans le voyage, ils ont notamment travaillé en tant qu'acheteur, billettiste, agent de voyages, commercial, au sein d'une agence de voyages d'affaires, dans l'événementiel ou encore chez un éditeur de guides voyages.
L'organisation du Travel Management au sein des entreprises
L'aspect pluridisciplinaire de la fonction justifie le fait que les entreprises se soient organisées différemment en matière de gestion des déplacements professionnels. La plupart des Travel Managers sont rattachés au service achats (37 %) ou évoluent au sein d'un service dédié au Travel Management (28 %). Les autres possibilités sont le rattachement aux services généraux, aux services financiers et comptabilité, au service commercial, à l'office manager ou encore à la direction générale.
Le Travel Manager : un rôle carrefour
Le Travel Manager se situe au coeur d'une relation triangulaire où se côtoient de nombreux interlocuteurs. De multiples départements de l'entreprise : achats, communication, finance, contrôle de gestion, direction juridique, ressources humaines, IT, sécurité. Les "clients internes" : les collaborateurs/voyageurs. En externe, avec les fournisseurs de solutions technologiques, prestataires, cartes de paiement. Dans leur quotidien, il ressort que le "top 3" des rapports professionnels qu'entretiennent les Travels Managers sont en priorité avec leur TMC (47 %), avec les collaborateurs-voyageurs (47 %) et leurs fournisseurs (45 %) à proportions quasi égales, suivis par le département achats (33 %) et ensuite par l'assistante de direction (30 %).