L'hébergement d'affaires, une profusion d'offres et de services ?
Publié par Fanny Perrin D'arloz le | Mis à jour le
Fort lucratif, le marché de l'hébergement d'affaires accueille fréquemment de nouveaux entrants bien déterminés à se frayer une place sur des niches encore inexploitées. En réponse, les mastodontes se diversifient pour conquérir la génération Y, en quête de nouveauté. Tour d'horizon.
En 2017, le voyage d'affaires devrait peser 28,5 milliards d'euros en France, d'après le baromètre Top Resa sur les tendances du voyage d'affaires (réalisé par l'IFTM en partenariat avec DéplacementsPros). "Contrairement au segment loisirs en net recul sur 2016, l'hébergement d'affaires tire son épingle du jeu avec 2 % de croissance", commente Stéphane Bartaire, directeur ventes & revenu des appart'hôtels Adagio. Mais les "digital natives" (jeunes nés après 1980), plus technophiles que leurs aînés, conduisent les industriels de l'hôtellerie à repenser leurs codes. "Le métier de l'hôtellerie connaît une révolution depuis deux décennies", confirme Jérôme Forget, fondateur de Guest & Strategy. Outre le confort et la facilité de réservation, les voyageurs d'affaires veulent davantage de connectivité, de flexibilité et de créativité. "Le wi-fi haut débit est le critère indispensable pour cette clientèle. Elle souhaite aussi être indépendante en ayant la possibilité d'inviter des amis ou de cuisiner ses repas et de vivre une expérience locale, en dormant dans un lieu typique, par exemple", détaille Isabelle Thos, directrice des ventes B to B chez Sweet In. Ils semblent aussi vouloir allier le travail aux loisirs lors de leurs déplacements. 83 % des voyageurs d'affaires profitent de ces occasions pour visiter la destination, selon l'IFTM.
Face à une hôtellerie dite plus traditionnelle, prisée pour son confort, ses commodités et ses tarifs, émerge une myriade de concepts. "L'hôtel universel qui accueille à la fois les familles, les professionnels, les vacanciers et les retraités n'a plus beaucoup d'avenir. La standardisation laisse peu à peu place à la segmentation", avance Solenne Devys, directrice produit et communication chez Okko. La location d'appartement, l'appart'hôtel, l'auberge de jeunesse voire la villa privée avec service hôtelier viennent dorénavant compléter l'offre. "Plus qu'un lieu où dormir, les professionnels recherchent un lieu de vie", affirme Cyril Kovarsky, directeur des ventes au sein du groupe AccorHotels.
Lire la suite en page 2 - De la standardisation à la personnalisation