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Mice : la fin du fun ?

Publié par Romain RIVIERE le

© cwt
Thierry Duguet :

À l'heure des restrictions budgétaires dans les entreprises, Thierry Duguet, tout juste nommé à la tête de la branche Meeting&Events de CWT, donne son analyse du marché du Mice.

Thierry Duguet est à la tête de la branche Meeting&Events de Carlson Wagonlit Travel (CWT) depuis début septembre. À l'heure où les entreprises cherchent les économies, il donne son analyse du marché du Mice.

L'impact est violent. Le marché du Mice a subi, depuis les débuts de la crise, une baisse du volume à deux chiffres. Ce n'est évidemment pas surprenant, dans la mesure où l'événementiel est une activité cyclique : quand les temps sont durs, celle-ci est stoppée, mais elle peut repartir très rapidement dès que l'économie retrouve le sourire. Sur le long terme, le Mice est pérenne. Avec le développement du "on line", les entreprises vont même accroître leur demande afin de compenser la baisse des relations humaines.

Les entreprises semblent profiter de la crise pour modifier leurs habitudes de voyages. Comment cela se concrétise-t-il pour le tourisme d'affaires ?

La diminution du volume s'accompagne, pour le Mice, d'un véritable changement structurel. La demande des sociétés évolue. Le déplacement traditionnel ludique n'existe pratiquement plus. La demande d'événements purement "fun" et axés sur la motivation devient très rare. Et il n'est pas certain que ces déplacements retrouvent un jour leur niveau. Au contraire, les demandes d'organisations d'événements incluent de plus en plus un temps dédié aux affaires : la visite d'un salon à l'étranger ou d'un site, les rencontres, les congrès... Cette part business prend de l'ampleur et devient un élément incontournable. C'est une nouveauté à laquelle il faut s'adapter.

L'arrivée des Achats sur ce secteur a-t-elle engendré des changements d'habitudes de la part des entreprises ?

Il y a quelques années, l'événement était une problématique des directions communication ou marketing. Les achats ont peu à peu voulu s'imposer. Cela se caractérise par un développement des process et des contrôles sur cette activité. Le Mice reste un marché de services. Les acheteurs ne sont pas les donneurs d'ordre au final, néanmoins les agences d'événementiel ont dû s'adapter. La tendance du moment est la main mise des achats des sièges européens des grandes entreprises. Désormais, elles cherchent la globalisation. Cette réalité demande aux acteurs du marché de pouvoir proposer des outils homogènes dans l'ensemble des pays.

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