Table ronde Clarans Consulting et Altares sur la mesure de la performance achats
Publié par Emmanuelle Serrano le | Mis à jour le
La table ronde organisée par Clarans Consulting et Altares sur la mesure de la performance achats a réuni une dizaine de directeurs achats au Rugby Club fin 2011. Cette première édition a permis de comprendre la diversité des approches et des maturités développées par les entreprises présentes.
Les stratégies mises en œuvre au sein des services achats en matière de performance achats sont-elles pertinentes ? Les formes d'organisation actuelles permettent-elles vraiment d'étendre et de renforcer le rôle des acheteurs ? Telles étaient les interrogations qui ont poussé Guy Elien, directeur associé de Clarans Consulting, et Stéphane Py d'Altares à coorganiser cette table ronde sur la mesure de la performance achats qui a été coanimée par Léandra Muller-Segard, du master Achat de l'université Jean Monnet, Paris XI.
Malgré ce que l’on prétend, la finalité de l’entreprise dans le contexte de l’économie de marché n’est aujourd’hui rien de plus que ce qu’elle était au siècle dernier : générer du résultat pour permettre la rémunération des actionnaires et l’investissement nécessaire au développement de l’activité. Il ne fait aucun doute, cependant, que l’environnement économique a subi des transformations drastiques, et qu’il est plus que nécessaire de s’adapter pour acquérir un avantage compétitif permanent ou une meilleure position concurrentielle.
Dans cette quête perpétuelle des stratégies les plus efficaces et les plus rentables, la mesure de performance apparaît comme un des moyens efficaces pour identifier et comprendre ce qui produit de la valeur ajoutée de manière stabilisée et pérenne, ainsi que ce sur quoi il est nécessaire de porter une attention particulière afin de l’améliorer et/ou de pouvoir générer les risques latents.
Si des indicateurs de mesure de leurs performances achats ont été développés par toutes les organisations achats, rares sont ceux qui se révèlent satisfaisants, car ils sont souvent peu représentatifs de la performance et/ou de la motivation de leur organisation. Les acheteurs leur reprochent ainsi fréquemment de ne traduire que faiblement la contribution réelle et mesurable des achats aux résultats de l'entreprise. Qui plus est, ils n'offrent pas toujours la visibilité sur ce qui doit être suivi (plans de progrès, risques immédiats).
Au fil des échanges, il est apparu clairement que la mesure de performance n’est pas une fin en soi, même si elle en a toutes les caractéristiques. La mesure de performance des processus et des organisations vise à l’amélioration continue des organisations et à l’élimination efficace de tout ce qui est superflu. Elle ne contribue pas à l’amélioration de la valeur des produits et services et/ou au développement d’avantages concurrentiels pour l’entreprise. La difficulté réside le plus souvent dans le fait que l’on ne maîtrise pas suffisamment ce qui constitue ce superflu. Une mesure de performance efficace s’attachera à remédier à ces deux manquements.
Tous les participants se sont accordés pour dire que la notion de performance est totalement liée au contexte de l'entreprise et que la fonction achats, après avoir largement participé à la structuration de la dépense externe et à l’optimisation des coûts d’acquisition, se doit de se positionner dans une démarche d'éclaireur d'avenir (renforcement des partenariats fournisseurs, accès à l’innovation, gestion des risques sociaux et environnementaux) ainsi que sur les risques liés aux fortes turbulences géopolitiques.
L'expérience ayant porté ses fruits, une nouvelle table ronde devrait être prochainement organisée, très probablement début avril, « sur la nouvelle donne de la relation fournisseur et de l’accès à l’innovation fournisseurs », prévoit Guy Elien.