Interview croisée : l'énergie en période de crise
Publié par UGAP le - mis à jour à
En cette période d'augmentation des tarifs de l'énergie, l'UGAP s'impose comme une valeur rassurante pour les collectivités qui ont choisi ses offres. Témoignages de Paul-Loup Tronquoy, maire de Bergues (59), et Hervé Blanché, maire de Rochefort (17).
UGAP : Qu'est-ce qui vous préoccupe le plus en tant que maire durant cette crise de l'énergie ?
Paul-Loup Tronquoy : Aujourd'hui, pour une collectivité de 3 700 habitants comme la nôtre, un budget énergie qui serait multiplié par 7 ou 8 aurait des conséquences dramatiques. Nous ne pourrions plus du tout investir ! Notre enjeu est donc de maîtriser les dépenses malgré l'augmentation des prix.
Hervé Blanché : Ce contexte est très difficile à vivre, que ce soit pour nous élus ou pour nos agents. Il crée une forte instabilité puisque nous devons sans cesse nous demander comment équilibrer notre budget malgré les hausses du gaz et de l'électricité. L'objectif étant bien sûr de ne pas augmenter les impôts locaux.
UGAP : Quelles sont les solutions que vous envisagez ?
Hervé Blanché : Il n'y a pas une solution miracle mais plusieurs solutions : couper l'eau chaude dans les bâtiments de la ville hormis pour les douches, chauffer moins, fermer pendant 9 semaines la piscine municipale...
Paul-Loup Tronquoy : En plus des préconisations de l'État que nous suivons également, nous travaillons à la sensibilisation de nos usagers. Nous avons un devoir d'exemplarité.
UGAP : Pourquoi avez-vous souscrit à l'offre « énergie » de l'UGAP ?
Hervé Blanché : C'était en 2018 et nous avions la conviction qu'en se regroupant entre acteurs publics, nous serions plus forts. Ce qui se passe en ce moment nous conforte dans notre choix, car l'UGAP nous a permis de limiter l'impact des hausses de ces derniers mois.
Paul-Loup Tronquoy : Le fait de passer par une centrale d'achat publique nous permet aussi de peser davantage sur les critères environnementaux et sociaux. En étant unis, nous pouvons davantage défendre nos convictions, même en tant que petite collectivité.
UGAP : Aujourd'hui, en quoi le fait de passer par l'UGAP vous aide à faire face à la crise ?
Paul-Loup Tronquoy : C'est un gage de solidité et de fiabilité. En tenant le contrat et donc en maîtrisant l'impact de ces hausses, l'UGAP nous permet de continuer à investir malgré la crise.
Hervé Blanché : Par ailleurs, l'UGAP comprend notre fonctionnement et partage nos valeurs : la priorité au circuit court, à l'économie locale et circulaire, la durabilité.
UGAP : Ce contexte de crise a-t-il tendance à ralentir ou à accélérer la transition énergétique de votre collectivité ?
Hervé Blanché : Nous avions commencé à faire du photovoltaïque et à rénover nos bâtiments, nous sommes aujourd'hui contraints d'aller plus vite pour réduire nos consommations énergétiques. C'est une bonne chose pour la transition écologique, mais ce n'est pas forcément des améliorations visibles pour nos habitants.
Paul-Loup Tronquoy : Nous avions déjà installé des LEDS pour tout l'éclairage publique et rénové les menuiseries des logements sociaux pour réduire nos dépenses en énergie. Nous comptons sur la solidité du marché de l'UGAP pour pouvoir continuer nos investissements dans ce sens.