Soyez agile pour réussir votre digitalisation
Publié par Carine Guicheteau le | Mis à jour le
En termes de digitalisation, les directions achats tricolores sont dans la moyenne européenne. Mais, elles n'échappent pas à quelques écueils... Retours d'expérience collectés lors d'une table ronde organisée par le CNA, Oxalys Technologies, Per Angusta et PwC, à la mi-juillet.
La digitalisation des process est la priorité n°1 des directions achats françaises, selon l'étude PwC 2019 "Digital Procurement Survey 2019".
Le taux de digitalisation des fonctions achats dans l'industrie est de 37 % et de 45 % dans les services. Peu ou prou comme dans le reste de l'Europe. Mais, le déficit de compétences IT en interne constitue le principal frein pour les entreprises ayant engagé leur transformation. Pour celles qui sont en cours de digitalisation, c'est le manque de soutien de la direction qui pose problème.
Au commencement : vos process
Bien souvent la feuille de route n'est pas très claire et les entreprises ne prennent pas la problématique dans le bon sens. La digitalisation n'est pas une fin en soi. "C'est un juste un moyen qui doit servir un objectif et des process, une opportunité pour résoudre une problématique, martèle Antoine Philip, head of procurement performance chez Kingfisher PLC. L'enjeu est de trouver un juste équilibre entre l'efficacité opérationnelle et la maîtrise des risques, tout en intégrant la satisfaction client interne et final. Le process est ma religion. C'est le process qui doit déterminer l'outil et non l'inverse."
Laurent Tuleau, technical development manager au sein de Trigo Group, partage cet avis : "la première étape de tout projet de digitalisation consiste à bien définir les modes de fonctionnement pour que les outils s'y adaptent. L'objectif est de gagner en efficience opérationnelle pour se dégager du temps pour rester concentré sur notre coeur de métier: négocier les prix."
Cela ne signifie pas pour autant que les process ne doivent pas évoluer. Au contraire, les nouveaux outils sont l'occasion de les optimiser. "Déployer digitalement ce que vous faisiez manuellement présente peu d'intérêt, signale Ambroise Boisivon, manager chez PwC. Il faut exploiter tout le potentiel permis par les nouveaux outils. L'idée est de partir des irritants, d'identifier les deux ou trois points bloquants que le digital peut résoudre. Puis de fonctionner en mode test and learn, essayer des solutions, en tirer des enseignements puis arbitrer sur le déploiement ou non de la solution. Bref, avancer en mode agile !"
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