« Le marché des ERP et des logiciels de gestion est un marché mature mais qui renouvelle ses modèles »
Publié par Emmanuelle Serrano le - mis à jour à
Le cabinet d'analyse IDC France a mené une enquête sur le marché des ERP et des logiciels de gestion auprès de 404 entreprises. Après une croissance de plus de 4 % en 2011, le marché des ERP et des logiciels de gestion devrait connaître un ralentissement en 2012.
L'étude menée par IDC France sur le marché français des ERP et des logiciels de gestion en 2012 se décline en trois volets :
- un volet sur la quantification du marché logiciels et services pour les années 2011 à 2015 ;
- un volet sur les intentions d'achats et les dynamiques d'investissement 2012 des entreprises françaises : nombre de projets, couvertures fonctionnelles, investissements logiciels et services ;
- un volet sur les parts de marché et le paysage concurrentiel des éditeurs de logiciels de gestion et d'ERP.
Après une croissance du marché des ERP et des logiciels de gestion supérieure à 4 % en 2011, IDC prévoit un ralentissement en 2012 avec une prévision qui sera très légèrement supérieure à 0,5 % de croissance, pour atteindre un marché global de 2,273 milliards d'euros.
Le segment le plus impacté est celui des applications métiers (gestion de la production ou des opérations de service) avec une croissance nulle à 0 %.
Les segments des applications d'ERM (Entreprises ressource management) et celui des applications de SCM (Supply chain management) présentent tous les deux une croissance annuelle de 0,5 %. Un rebond sur l'ensemble des segments est attendu à partir de 2013 pour porter la croissance à 2,4 %.
Si, en 2012, le marché connaîtra une croissance limitée en volume, cela ne signifie pas pour autant un arrêt des investissements de la part des entreprises, pas plus qu'un ralentissement dans la recherche de nouvelles solutions. Ceci se vérifie dans des domaines aussi variés que la gestion des achats, la comptabilité- finance ou encore la gestion de production.
Entre 12 % et 19 % des entreprises consacreront un budget d'investissement en 2012 aux ERP ou aux logiciels de gestion. Ces budgets peuvent avoir fait l'objet de consultations lancées en 2011 ou en 2012. Si les niveaux de maturité diffèrent selon la taille et le secteur, on constate qu’entre 22 % à 29 % des entreprises incluront le SaaS dans leur consultation concernant les ERP ou les logiciels de gestion, ou mèneront des réflexions sur ce sujet.
Pour la plupart d'entre elles, il ne s’agit pas d’un critère de sélection éliminatoire et elles restent majoritaires à ne pas y faire appel.
De son côté, la mobilité se confirme en tant que phénomène plus mature. Si les entreprises ne l'incluent pas nécessairement dans toutes leurs consultations, elles sont de plus en plus nombreuses à demander que cette option soit proposée.
Enfin, les contrats de maintenance ne feront pas l'objet d’une remise en question significative. De manière marginale, quelques entreprises pourront être amenées à revoir leur contrat à la baisse ou à l'arrêter. Les résultats de l'étude démontrent par ailleurs des différences significatives dans le taux d'attachement entre les contrats de maintenance et les licences, selon la taille des entreprises, la criticité de l'application et le secteur d'activité.
L'analyse du positionnement des acteurs par segments de marché montre, pour sa part, que le secteur des éditeurs d'ERP et de logiciels de gestion amorce une mutation de son modèle économique. Les très gros contrats souvent porteurs de croissance se font plus rares, alors que les innovations commencent peu à peu à se déployer et que des poches de croissance apparaissent. De nouvelles stratégies apparaissent également, avec un recours plus important aux prestataires de services pour engager les processus de verticalisation des logiciels et une recherche de partenariats renouvelée.