En 2017, la réduction des coûts reste l'objectif 1 pour 82% des entreprises
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Réduction des coûts, réduction du nombre de fournisseurs et gestion du risque fournisseur, l'enquête achats menée par le cabinet AgileBuyer en partenariat avec le groupe X-Achats fait le point dans différents secteurs d'activités.
Parmi les grandes priorités des départements achats en 2017, arrive sans surprise, en tête la réduction des coûts d'achats, réduction du nombre de fournisseurs et réduction des risques achat. Car, comme le souligne l'enquête, "pour réduire leurs coûts achats, les entreprises donnent plus de business à un nombre limité de fournisseurs". Ainsi pour 54% des sondés (lire l'article général sur l'étude: "Les priorités des services achats en 2017) , cette réduction du panel fournisseurs reste un objectif prioritaire. Mais s'il est plus facile de travailler avec moins de fournisseurs, le cabinet AgileBuyer et le Groupe X-Achats rappellent que cela expose également l'entreprise à plus de risques opérationnels. La gestion des risques fournisseurs demeure ainsi en 2017 un objectif pour 75% des directions achats interrogées.
L'auto et l'aéro en tête
Si cet objectif de réduction des coûts fait l'unanimité dans tous les secteurs d'activités, c'est le secteur automobile, aéronautique (et autre moyens de transport) qui arrive en tête du classement avec 92% suivi de près par les secteurs de l'agroalimentaire, hôtellerie, restauration et loisirs (90%) et transports et logistique (89%). L'étude précise que "les objectifs de réductions d'achats sont particulièrement homogènes d'un secteur à l'autre, ce n'est donc pas la spécialité d'une branche d'activité particulièrement sous pression".
Une priorité pour le secteur public aussi
C'est l'une des grosses surprises de cette étude : la population des entreprises du secteur public a les mêmes objectifs de réduction de coûts que celle du privé, soit 82% d'entre elles. "La réduction du train de vie de l'Etat prend une réalité concrète dans la gestion des dépenses externes, sans doute plus faciles à réduire que les dépenses du personnel", commente les auteurs, ajoutant au passage que l'arrivée de directeurs achats "grosses pointures" dans le secteur public, notamment dans les régions Centre, Auvergne-Rhône Alpes et Ile-de France ainsi qu'à Radio France, laissait entrevoir cette professionnalisation des achats publics.
Comment atteindre cet objectif ?
Comment réduire ses coûts d'achats ? Les entreprises interrogées plébiscitent la négociation à 55% et la mutualisation/globalisation à 45% comme principaux leviers de réduction des coûts en 2017. Les auteurs de l'étude rappelle que la mutualisation consiste, pour l'acheteur, à recueillir les besoins de différentes entités géographiques, opérationnelles ou fonctionnelles, besoins qui seront ensuite exprimés au sein d'un seul cahier des charges à destination des fournisseurs. Une méthode qui permet de réaliser des économies en réduisant notamment certains frais incompressibles tels que ceux de gestion ou d'études.
Autres leviers de réduction des coûts : le changement de fournisseurs, envisagé par 35% des entreprises ou encore l'intégration de nouveaux fournisseurs mis en avant par 12% d'entre elles. Le TCO, le coût total de possession, est plébiscité quant à lui par 27% des entreprises désireuse de prendre en compte l'ensemble des coûts annexes liés à un produit ou service, au-delà de sa seule valeur d'acquisition.
"Les acheteurs, expliquent les auteurs, oscillent entre technique directes à l'ancienne (négociation), rationalisation interne, et techniques de réduction de coûts intelligentes c'est-à-dire qui consistent à ajuster les spécifications, mettre en place et suivre un plan d'amélioration continue et enfin arbitrer sur le "faire ou faire-faire"."