Le véhicule utilitaire en mode séduction
Publié par Jérôme Pouponnot le | Mis à jour le
En raison de ses spécificités, le véhicule utilitaire répond à des besoins différents du traditionnel VP. Après des années de baisse, le marché repart à la hausse. Une nouvelle ère pour le VUL ?
Fort de ses 372 074 immatriculations en 2014, soit une augmentation de 1,3% par rapport à 2013, le VUL reprend sa progression. Une croissance confortée par une part de marché qui gagne du terrain sur la vente totale de véhicules. En effet, en 2010, les VUL représentaient 15,6% des ventes, pour s'établir à 17,1% en 2014. Mais la prudence s'impose, puisque le marché stagne au premier semestre 2015, en très léger recul de 0,2 %. Un marché d'ailleurs dominé par les constructeurs français. L'an dernier, le couple PSA-Renault s'est octroyé une part de marché de 65,9% des ventes. Mais quelles sont les réelles motivations qui poussent les gestionnaires de parc à acquérir un VU? Entre besoin réel et fiscalité avantageuse, la frontière est parfois ténue.
Une réponse à des besoins multiples
Pour rappel, un VU léger (moins de cinq tonnes) est un véhicule destiné à une utilisation commerciale ou industrielle. Il ne possède généralement que deux places et n'est souvent équipé que de deux portes. Deux types de véhicules existent : le "vrai" VUL (fourgon, camionnette) dispose d'une partie arrière qui est prévue pour recevoir des marchandises. Quant au VP type véhicule de société (VS) ou véhicule fiscal (VF), il peut se transformer en utilitaire avec deux places exclusives.
Alors qu'un VP est avant tout choisi comme un véhicule de fonction (ou de valorisation), le VU est essentiellement attendu pour répondre à des besoins spécifiques très variés (missions techniques, transport de petites marchandises, navette, dépannage, etc.). L'offre proposée par les constructeurs est d'ailleurs pléthorique, sachant que les aménagements possibles sont illimités. "L'acquisition d'un VU doit prendre en compte de nombreux paramètres techniques. Il faut générer souvent trois à quatre bons de commande avec des équipementiers ou carrossiers pour un seul véhicule", explique Cédric Marquant, directeur marketing et business development chez Alphabet. Le gestionnaire du parc doit établir son choix en fonction de la longueur du châssis, de la hauteur du véhicule, des logos à apposer, des accessoires spéciaux (suspensions renforcées notamment) à faire monter, simple ou double cabine, etc.
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