Quels enjeux pour la sécurité des salariés sur la route?
Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
Téléphoner au volant à un client ou reprendre la route après un pot de départ un peu trop arrosé dans son entreprise, .. Les salariés ne sont pas épargnés par les dangers de la route. Et la sécurité routière s'engage toujours plus auprès des entreprises.
Aujourd'hui, plus de 1400 entreprises (comme Airbus, Total, Vinci, Engie ou la SNCF) ont signé l'appel national des chefs d'entreprises en faveur de la sécurité routière lancé le 11 octobre 2016. L'engagement pris par ces entreprises concerne 7 domaines comme exiger le port de la ceinture de sécurité, favoriser la formation à la sécurité routière ou encore prescrire des temps de pause sur le trajet. "L'ensemble des engagements pris par les signataires concerne près de 3, 4 millions de salariés", se félicite Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière à l'occasion de la 8e édition des rencontres du Fleet management le mercredi 2 octobre 2019 à Paris. "Ces différentes mesures peuvent permettre de faire baisser l'accidentologie mais peuvent aussi avoir un impact en terme de RSE comme sur la consommation de carburant".
Equiper sa flotte en éthylotest au démarrage (EAD)
Mais le chemin semble encore long. Ainsi, le sujet de l'utilisation du téléphone au volant est encore critique. "Certains professionnels considèrent que leur entreprise est leur bureau, c'est un grand danger", souligne le délégué interministériel à la sécurité routière. Les sanctions devraient être renforcées en ce qui concerne l'usage du téléphone au volant. Aujourd'hui, selon le site de la Sécurité routière, l'utilisation d'un téléphone portable est sanctionnée par une amende forfaitaire de 135 € et un retrait de 3 points du permis de conduire."Cela pourrait aller jusqu'à une suspension du permis pendant 15 jours à 3 semaines par décret du préfet", explique le délégué.
De même, l'alcool au volant demeure un sujet épineux. Aujourd'hui, l'installation d'un éthylotest au démarrage (EAD) peut être imposé aux conducteurs par le préfet de département comme alternative à la suspension du permis de conduire. "Plus de 3000 arrêtés ont été pris par des préfets", estime le délégué. Cependant, certaines entreprises ou pouvoirs publics, à l'exemple du Ministère des Finances, ont été plus loin en équipant l'ensemble de leur flotte avec des EAD.