Les futures interdictions de circulation dans les grandes villes, un argument de poids pour l'électrique
Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
Le sujet de la voiture électrique dans les flottes auto des entreprises fait toujours débat. Quels bénéfices peuvent-elles en attendre? Témoignages de deux entreprises, Caudalie et CIV, qui ont sauté le pas.
"Pour convaincre sur le sujet de la voiture électrique, il faut intéresser les technophiles et non pas que les écolos. Car l'automobile reste un produit de statut", insiste Bertrand Barré, président fondateur du groupe Zebra, société spécialisée dans l'accompagnement et le développement stratégique des entreprises, à l'occasion d'une table-ronde organisée le 4 novembre dernier par l'Observatoire Energies d'entreprises en partenariat avec l'Avere-France.
Aujourd'hui, la voiture électrique comptabilise 20 000 véhicules immatriculés fin 2016, soit une augmentation de plus de 40% par rapport à 2015. Un chiffre encourageant pour Marie Castelli, secrétaire générale de l'Avere-France qui souligne que "le marché est en constante progression depuis 2010 et représente plus d'1% des ventes automobiles en France". Ainsi, de plus en plus d'entreprises sautent le pas à l'exemple de Caudalie, spécialisée dans les soins liés à la vinothérapie.
L'électrique pour se préparer aux futures interdictions de circulation dans les grandes villes
"Dès 2008, notre pdg a souhaité baisser de 25% la consommation de CO2 du groupe. La première de CO2 étant celui dégagé par la flotte automobile, il a fallu réfléchir à comment équiper en véhicules moins polluants nos 250 commerciaux", explique Hervé Sachot, directeur logistique chez Caudalie. Si le critère unique de choix était celui de la baisse de CO2,"le TCO n'était pas la priorité et pouvait donc être élevé", souligne le directeur logistique.
Dès 2008, des premiers véhicules hybrides ont été testés. Et depuis début 2014, la transition se fait petit à petit et nos commerciaux sont équipés en véhicules électriques. "Si à l'époque, 15% des commerciaux européens étaient compatibles avec des véhicules électriques, aujourd'hui, ils sont 80%", insiste Hervé Sachot de Caudalie.
Un sujet d'importance selon lui, car"Aujourd'hui, à Londres, seuls les véhicules électriques ne payent pas de taxe pour circuler. Il faut donc se préparer à la transition dans les métropoles internationales avec les futures interdictions".
Même combat pour convaincre ses équipes de l'intérêt d'utiliser un véhicule électrique chez la société CIV qui gère des data centers. Cette dernière compte une quarantaine de salariés. "Rouler en électrique coûte moins cher en carburant, explique Jérémy Cousin, président du directoire de la société CIV et d'appuyer son propos par le calcul suivant : 100 kms reviennent à 1 euro pour un véhicule électrique contre 7 euros pour un véhicule thermique".