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Les frais de restitution gardent un potentiel d'optimisation

Publié par Jean-Philippe Arrouet le - mis à jour à

Le mauvais état des véhicules, le jour où ils sont rendus au loueur, constitue une charge persistante et difficilement prévisible pour les flottes. Pourtant, cette dérive peut s'anticiper en travaillant très en amont. Le point lors des Rencontres Fleet de Décision Achats organisées fin septembre.


Parmi l'ensemble des collaborateurs, la question des coûts élevés de restitution se pose souvent que pour quelques-uns, plus indélicats que les autres. Ce n'est pas sans conséquence sur l'équilibre financier d'une flotte, ainsi que le constate Gérard de Chalonge, directeur commercial et marketing d'Athlon France: "10 à 15 % des véhicules ont des frais de restitution importants, parfois de 6 000 euros, ce qui pose une difficulté pour un petit utilitaire qui a une faible valeur résiduelle." Pour ne pas en arriver à cette extrémité, la SNCF a travaillé sur l'adaptation de sa car policy aux besoins des opérationnels.

Yannick Le Goff

"Aujourd'hui, nous mettons un véhicule en face d'un besoin, résume Yannick Le Goff, responsable pilotage du parc automobile de la SNCF. Bien définir le cahier des charges nous permet de réduire les frais de restitution." Pas question en effet de confier à un collaborateur qui se rend tous les jours sur des chantiers un véhicule mal adapté à la sévérité des conditions de roulage.

Cette démarche s'inscrit dans un plan de progrès co-construit avec son fleeter, Fatec Group, et des réseaux de réparation. Elle vise à prévenir l'accumulation de 'bobos" non réparés. Même mineurs, les chocs sont pris au sérieux car ils signent une dérive des comportements pouvant aller jusqu'à des accidents graves. "Un simple feu arrière abîmé en reculant doit s'analyser. La prochaine fois, l'obstacle pourrait être un enfant", met en garde Yannick Le Goff.

Confronter les factures

Dans son cahier des charges, la SNCF a négocié ses franchises avec les loueurs et elle a travaillé avec son fleeter sur l' "industrialisation" de la restitution.

Théophane Couran

"Les carrossiers de notre plateau technique rapprochent systématiquement trois documents : le PV de restitution, le rapport d'expertise post-restitution et la facture du loueur tenant compte de la franchise et de la vétusté", explique Théophane Courau, président de Fatec Group. Le contrôle des opérations a fait diminuer les frais de restitution. "Réparer coûte deux à trois fois moins cher qu'un forfait appliqué automatiquement par un garage", souligne-t-il.

Reste une grande inconnue partagée par les gestionnaires de parc: comment anticiper la charge de la restitution? "Avec My serenity Fleet , le client connaît le montant maximum des frais de dépréciation dès le début du contrat de location", avance Benoît de Chartes, responsable assurance d'Athlon France. Ce produit, proposé depuis trois ans aux PME comme aux grands comptes, fonctionne comme une franchise. Pour un parc de moins de 30 véhicules, Athlon prend à sa charge les frais compris entre 750 euros et un plafond de 1 700 euros. Pour les contrats de plus de 30 véhicules, le niveau de franchise est ajusté et le plafond ne s'applique pas mais le montant des dépenses est mutualisé, chaque année, à l'échelle de la flotte. Si l'entreprise s'est montrée vertueuse avec des frais inférieurs à la franchise prévue, le loueur lui rembourse la différence.

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