S'hydrater au travail, une question de santé
Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
L'Association française de l'industrie des fontaines à eau (AFIFAE) vient d'adresser un courrier aux ministres en charge de la santé – Marisol Touraine – et du travail – Michel Sapin – sur la question de la bonne hydratation des salariés sur leur lieu de travail.
Boire (de l'eau) sur son lieu de travail sans modération. C'est le message adressé par l’association française de l’industrie des fontaines à eau (AFIFAE) dans un courrier aux ministres de la santé- Marisol Touraine - et du travail - Michel Sapin - sur le problème de l’hydratation des salariés sur leur lieu de travail.
Selon l’association dans un communiqué, la question de l’hydratation reste aujourd’hui "en dehors de toute recommandation en matière de santé publique". L’AFIFAE regrette que "la volonté et les dispositions exprimées par les pouvoirs publics, dans le cadre des Plans Santé au Travail et Plan National Nutrition Santé, soient restées sans suite".
Elle invite les autorités françaises à prendre en compte "la position des autorités européennes, qui dans le cadre de l’actualisation le 16 mai dernier des 222 allégations santé admises, ont reconnu que "l’eau contribue au maintien d’une fonction physique et d’une fonction cognitive normale et au maintien de la régulation normale de la température du corps"".
Enfin, l’AFIFAE rappelle que la réglementation obligeant l’employeur à mettre à disposition de ses salariés de l’eau fraîche et potable toute l’année1 est "imprécise" et par conséquent "trop peu et inégalement appliquée".
Elle dénonce l’ambiguïté des textes existants sur la gratuité. En effet, celle-ci n'est définie dans le code du travail qu’en période de canicule. Elle regrette également que "la circulaire2 du 14 mars 1962 précisant les conditions de fraîcheur de l’eau distribuée ne soit pas appliquée".
L’AFIFAE a invité les ministres compétents à préciser la règlementation à l'aide d’une circulaire explicitant la gratuité de la mise à disposition de l’eau par les employeurs ; les conditions de fraîcheur de l'eau, ainsi que celles d’hygiène et d’entretien. Enfin, l'association plaide pour que cette question de l'eau intègre le cadre des consultations du CHSCT ou des délégués du personnel.
(1) art. R.4225- 2 du code du travail.
(2) La circulaire de 1962 qui stipule un intervalle de température de 9 à 12 degrés et un maximum de 15 degrés).