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Quand les acheteurs de prestations intellectuelles s'interrogent sur leur maturité...

Publié par Yves RIVOAL le - mis à jour à

Pour sa première conférence thématique annuelle, le Club des Acheteurs de Prestations Intellectuelles avait choisi un thème un brin provocateur : quelle maturité pour les achats de prestations intellectuelles ?

Le Club des Acheteurs de Prestations Intellectuelles, qui fête ses 10 ans cette année, a organisé le 26 mars dernier au Westin Vendôme à Paris la première de ses conférences thématiques annuelles. Une trentaine d'acheteurs de grandes entreprises ont répondu à son invitation pour échanger sur le thème : quelle maturité pour les achats de prestations intellectuelles ? C'est Eric Monnoyer, vice-président Conseil de Pierre Audouin Consultants, qui a ouvert le bal en présentant les résultats de l'étude annuelle réalisée par son cabinet sur les SSII cotées au marché parisien. " Il ressort de cette enquête que l'année 2012 a été difficile pour la plupart d'entre elles, a expliqué Eric Monnoyer. Le marché français des prestations informatiques a en effet perdu 500 millions d'euros en 2012, cette baisse des volumes s'étant aussi accompagnée d'une contraction des prix. "

Antoine Zawislak, directeur adjoint du programme de professionnalisation des achats des opérateurs de l'État auservice des achats de l'État, a ensuite pris le relais pour présenter la démarche initiée dans les établissements publics. " Depuis 2009, l'État se mobilise pour professionnaliser les achats publics des services ministériels, a rappelé Antoine Zawislak. Depuis maintenant deux ans, la même démarche est conduite auprès des établissements publics de l'État, avec un objectif de 3 % d'économies à atteindre d'ici 2015, soit 900 millions d'euros sur un volume d'achats annuel de 8 milliards d'euros. "

Identifier les bonnes pratiques


Pour accompagner cette professionnalisation, le SAE a mis en place un comité des achats des opérateurs de l'État qui a pour rôle de mener des actions, de partager les bonnes pratiques... " Comme le service des achats de l'Etat l'avait déjà fait pour les ministères avec Calypso, nous avons également initié le projet Aïda qui a déjà traité une dizaine de familles d'achats, avec à chaque fois la même méthode : une équipe de 10 personnes est chargée d'identifier en trois mois les bonnes pratiques déjà mises en oeuvre dans le public ou le privé, et qui pourraient être transposables dans les établissements publics. "

Après ces deux présentations, la fin de la matinée a été consacrée à deux tables rondes. Animées par Thierry Mercier, le créateur du Baromètre Achats CSC-Challenges-TNS Sofres, elles avaient pour thème comment et pourquoi prendre en compte la construction du prix d'une prestation intellectuelle, et comment animer le marché des P2I dans une logique de performance durable. " Les différents échanges ont confirmé qu'assez peu d'acheteurs de prestations intellectuelles prennent aujourd'hui en compte la construction du prix, comme on le fait systématiquement dans les achats industriels, confie Rémi Lenthéric, le responsable du Club des Acheteurs de Prestations Intellectuelles. La question étant de savoir ce que l'on fait de cette décomposition. Le coût de suivi des fournisseurs étant très élevé pour un service achats, cette démarche qui va qui delà des pratiques amont de référencement, ne se justifie que pour ceux inscrits dans une relation de partenariat durable ", conclut Rémi Lenthéric.

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